L'ikebana, ou "
kadô", est un art traditionnel japonaise, et est basé sur la composition florale. Au déla de l'aspect esthétique, cette pratique s'est, depuis, étendu jusqu'en Occident, baffouant parfois le sens de l'art en lui-même. Le mot "
ikebana" se traduit littéralement par "
la voie des fleurs".
L'ikebana fait parti des cinq arts traditionnels japonais.
Il faisait autrefois parti intégrante de l'éducation des jeunes femmes, destinées à se marier.
OriginesL'origine de l'ikebana prend racine en Chine, où sa principale fonction résidait uniquement en tant qu'offrande, ou objet de commémoration, envers le culte dédié à Bouddha.
Par ailleurs, l'ikebana fût implanté au Japon, en même temps que le bouddhisme, aux alentours de l'an 600. Mais sa fonction demeurra la même, exclusivement réservée aux monastères, et surtout aux hommes.
C'est au XVeme siècle que l'empereur Yoshima Ashikaga instaura des règles simplifiées pour la conception de l'ikebana. Des lieux spéciaux, appelés
Tokonoma, fûrent même construits dans le but d'exposer les ikebana au grand public. C'est à cette époque que la pratique de l'ikebana fût nommée comme pratique artistique. Et c'est à cette même époque que toutes les classes sociales, et y compris les femmes, purent jouïr de cet art.
EvolutionAu XVeme siècle, grâce à son expansion, l'ikebana fût introduit par les grands maîtres lors des cérémonies du thé. On lui donna même un nom, en signe de distinction: le cha-bana ("
fleurs de thé").
Dans ce contexte très solennel, l'ikebana est conçu de la façon la plus naturelle possible, afin de ne pas semer de désordre dans l'harmonie entre les fleurs, les branches, les feuilles et les cérémonies.
Même le pot était conçu de la façon la plus naturelle qui soit; généralement en terre cuite. L'esthétisme comptant peu, et en raison de la simplicité de sa conception, on appela cette façon de manier l'ikebana "
nageire".
Au XIXeme siècle, durant l'ère Meiji, grace à la modernisation, l'ikebana se vit inclure dans sa confection, de nouvelles plantes et fleurs, d'origine occidentales. Il s'en détacha une pratique parallèle à l'ikebana, mais exclusivement réservée au jardin, que l'on appela "
mori bana".
L'Ikebana en Occident et en FranceC'est en 1930 que l'ikebana apparu en France, lors de nombreuses démonstrations d'un écrivain franco-japonais, Kikou Yamata. La pratique y trouva d'ailleurs un autre sens, plus à titre décoratif qu'artistique. La perception de cet art est perçu différement par les deux cultures.
Les japonais, eux, y voient un rattachement harmonieux à la religion bouddhiste, ainsi qu'à la philosophie
zen. L'ikebana prend une tournure "céleste", puisque les fleurs et les branches sont disposées de façon à ce qu'elles s'élèvent vers le ciel.
Chaque structure florale comporte et représente trois symbôles qui sont le ciel, la terre et l'humanité.
En Occident, l'ikebana séduit d'avantage pour la décoration d'intérieur, ou encore quelques passionnés du Japon. L'aspect traditionnel n'est que rarement représenté, car nous privilégions d'avantage l'esthétisme des fleurs, avant le sens-même que la tradition japonaise donne à l'ikebana.